Face au mur // Tout va mieux



Titre original: Face to the wall
Auteur: Martin Crimp
Editions: L'Arche
Date de parution: Janvier 2004
53 pages

SYNOPSIS:
" Eh bien naturellement qu'il y a des bougies, des boîtes d'allumettes, des figues fraîches, des générateurs et des barils de pétrole. Mais il y a aussi une étagère remplie de chênes, et une autre où une pinède borde un lac de montagne. Si on presse un bouton caché un tiroir secret s'ouvre d'un coup - dedans il y a l'île de Manhattan. Et si on retire les tiroirs, en faisant tomber par terre les couteaux à manche en os et les poulets, en faisant tomber les tronçonneuses et les clavecins, là tout au fond, dans l'espace sombre tout au fond, il y a la ville de Paris avec un linge par-dessus pour la protéger de la poussière. " Ce qui frappe dans les deux pièces réunies dans ce volume, c'est leur impact émotif sur le lecteur/spectateur. Crimp arrive à restituer le choc qu'exerce sur nous la violence avec des moyens qui sont à l'opposé de ce que l'on voit quotidiennement à la télévision ou au cinéma. Aucune image brutale, et au lieu de la résonance des explosions, il fait chanter un blues. Il arrive à ce que nous nous interrogions sur la question du progrès en martelant une phrase : les choses s'améliorent. L'auteur ne nous indique ni le lieu ni le temps où ses personnages " discutent ". Il leur ôte leur individualité en leur attribuant des chiffres comme s'il s'agissait d'un essai dans un laboratoire. Mais il leur donne une présence théâtrale des plus magnifiques."
Titre original: Face to the wall
Auteur: Martin Crimp
Editions: L'Arche
Date de parution: Janvier 2004
53 pages

SYNOPSIS:
" Eh bien naturellement qu'il y a des bougies, des boîtes d'allumettes, des figues fraîches, des générateurs et des barils de pétrole. Mais il y a aussi une étagère remplie de chênes, et une autre où une pinède borde un lac de montagne. Si on presse un bouton caché un tiroir secret s'ouvre d'un coup - dedans il y a l'île de Manhattan. Et si on retire les tiroirs, en faisant tomber par terre les couteaux à manche en os et les poulets, en faisant tomber les tronçonneuses et les clavecins, là tout au fond, dans l'espace sombre tout au fond, il y a la ville de Paris avec un linge par-dessus pour la protéger de la poussière. " Ce qui frappe dans les deux pièces réunies dans ce volume, c'est leur impact émotif sur le lecteur/spectateur. Crimp arrive à restituer le choc qu'exerce sur nous la violence avec des moyens qui sont à l'opposé de ce que l'on voit quotidiennement à la télévision ou au cinéma. Aucune image brutale, et au lieu de la résonance des explosions, il fait chanter un blues. Il arrive à ce que nous nous interrogions sur la question du progrès en martelant une phrase : les choses s'améliorent. L'auteur ne nous indique ni le lieu ni le temps où ses personnages " discutent ". Il leur ôte leur individualité en leur attribuant des chiffres comme s'il s'agissait d'un essai dans un laboratoire. Mais il leur donne une présence théâtrale des plus magnifiques."

Avis:
Ce sont deux pièces séparées, leur "forme" est plutôt atypique, parce que les personnages n'ont pas de noms mais des chiffres ou des lettres et je trouve cela vraiment intéressant car tout le monde peut être tout le monde, le personnage n'a pas d'origines d'âge, de physique puisqu'on ne sait rien de lui et les narrateurs pourraient êtres vous et moi, assistant impuissant à un terrible spectacle. Dans chaqune des pièces 3 personnages inventent un histoire et on suit le cours de cette construction.
J'ai préféré Face au mur à Tout va mieux pour plusieurs raisons, la première est que je l'ai mieux comprise et la seconde vient du fait que ce qu'il se passe est en lien avec les événement en ce moment. C'est un mec qui débarque dans une classe et tue des élèves, et on est là "pourquoi" "comment" "mais"c'est assez actuel j'ai trouvé, un mec qui vient là sans raison apparente pour tuer des gens (des enfants pour le coup).
Tout va mieux est plus imagée comme pièce, tout propos est imbriqué dans un autre pour un méli-mélo compliqué d'actions et d'objets. J'ai eu un peu de mal,il est vrai, à comprendre et comme c'est assez court je pense le relire quand j'aurais le temps...
Toutefois, l'auteur manie absolument bien le langage et les mots qu'il utilise. Tout est calculé et c'est intéressant de ce point de vue là aussi; Linguistiquement voilà ce que l'auteur nous apporte, un langage qui s'envole. Et Martin Crimp arrive assez aisément à nous faire ressentir tout un tas de trucs sans jamais vraiment parler d'émotions.
Petit Aparté: Je sais que récemment je présente plus d'écrits théâtrales que romanesques mais cela s'explique en 3 points : Le premier est que je dois lire des pièces dans la perspective d'un examen qui arrive dans quelques mois et que donc je concile ça et le blog la deuxième raison est qu'il est difficile en ce moment d'arriver à une lecture par semaine avec l'emploi du temps de fou, les révisions et tout. Et pour terminer je trouve qu'on ne parle pas beaucoup de théâtre de nos jours et j'avais envie d'initier quelques lecteurs à cela parce que c'est vraiment intéressant, on y fait de très belles découvertes.

Citation:

« Les choses s’améliorent. »

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